La nouvelle norme ISO 16128 relance le débat du « Bio »
 
 
Depuis quelques temps, le “bio” que se soit dans l’alimentaire, les produits cosmétiques, les produits de nettoyage est devenu très tendance.
 

La question qu’un grand nombre de personnes se posent “Est-ce vraiment bio?

 
Jusqu’à présent pour qu’un produit cosmétique soit dit “bio”, il devait obligatoirement :
  • remplir certains critères précis,
  • respecter un cahier des charges
  • obtenir un label délivré par des sociétés privés telles que ECOCERT , COSMEBIO, etc..

 

Les anciens critères

  • Absence d’OGM, parabens, phénoxyéthanol, nanoparticules, silicone, PEG, parfums et colorants de synthèse, ingrédients provenant d’animaux (sauf produits naturellement créés par eux comme le lait ou le miel…)
  • Le caractère biodégradable ou recyclable des emballages
  • 95% minimum du total des ingrédients doivent être naturels ou d’origine naturelle
Pour le label cosmétique biologique : 95% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique. 10% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique.
 
Pour le label cosmétique écologique : 50% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique. 5% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique.

Cependant, l’arrivée de la norme ISO 16128 bouscule tout et créer la confusion auprès des consommateurs. Cette nouvelle norme permet à de grandes marques de s’imposer dans les centres commerciaux en affichant la mention “bio” alors qu’ils ne le sont pas réellement.

 

Trois points non négligeables 

  • La qualification comme « ingrédient naturel » d’ingrédients issus d’OGM y compris en Europe. Les ingrédients issus d’OGM représentent aujourd’hui une partie non négligeable des composants de la cosmétique conventionnelle.
  • L’autorisation de substances pétrochimiques (parabens, solvants pétrochimiques…) dans la composition de tous les produits (y compris ceux avec un indice de naturalité ou d’origine biologique).
  • L’instauration d’un mode de calcul d’indices de naturalité et d’origine biologique pouvant entraîner la confusion quant à la teneur en ingrédients bio et / ou naturels d’un produit. Ce mode de calcul permet par exemple de calculer un indice d’origine naturelle ou bio sur un produit, alors qu’aucun des ingrédients n’est réellement naturel ou certifié bio.
 

Ce que veulent les labels

Cosmebio revendique que les substances suspectes et controversées comme le phénoxyéthanol, le paraben ou le silicone, soient indiquées sur les étiquettes avec leur pourcentage. 
Les professionnels du bio dénoncent, une norme qui profite aux industriels de la beauté. Ils tentent encore de faire évoluer cette norme mais les négociations sont compliquées…
 
Avec ou sans cette norme, les labels bio et la Mention Slow Cosmétique sont toujours les seuls à garantir une formule plus propre.
 

La finalité de la norme

Cette norme permettra encore plus de greenwashing et de brainwashing, ce que dénonce Slow Cosmétique depuis 2012.

La solution réside plus que jamais dans le décryptage de l’emballage, de la communication et de la formule de chaque produit.

 

Quand les associations s’en mêlent

L’association de consommateurs UFC Que choisir lance officiellement « QuelCosmetic ». Une application gratuite qui vous aide à déchiffrer la liste des ingrédients composant votre crème de jour ou votre déodorant.

Le principe est simple :

  • scannez le code-barre d’un produit à l’aide de son smartphone

L’application vous informe immédiatement :

  • sur la présence ou l’absence de composés indésirables
  • du niveau de dangerosité selon le profil : femme enceinte/bébé, enfant/adolescent ou adulte ».
  • identifie efficacement la présence de perturbateurs endocriniens, allergènes ou autres substances chimiques prohibées.

L’application est financée grâce aux dons des consommateurs.

 

Affaire à suivre..